C’est le voisin aux salades.
Ça a beau faire deux ans que j’habite ici,
deux ans que quand je passe devant sa boîte, je regarde le nom en me disant que
cette fois je m’en souviendrai, il reste « le voisin aux salades ».
Il doit ce surnom à la fois où il nous a crié « vous voulez une
salade ? » puis l’a lancée dans notre jardin – la meilleure salade
que j’ai pu manger. Pour avoir plus local il aurait fallu la faire pousser
directement dans mon jardin.
Récemment, je l’ai croisé alors qu’il promenait un petit chien, celui
de sa fille qui l’avait mis « en pension » chez lui car elle faisait
des travaux dans sa cuisine. Au fil de la discussion, il me confie que cet
après-midi, il va ramasser des framboises car il y en a plein, mais que c’est
dur maintenant car il doit tout faire tout seul, sa femme étant handicapée par
la maladie d’Alzheimer.
Ça fait deux ans que je vis là, je pensais qu’il vivait seul, mais non.
Il n’a pas eu le cœur de la mettre en institution – il sait comment c’est là-bas
et puis après tout, ils se sont mariés pour le meilleur et pour le pire – donc
elle est avec lui. Pour l’instant, ça va, il tient le coup mais plus tard…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire